lundi 27 juin 2016

Un petit coup de Pisco ?

Non rassurez-vous, malgré le titre nous n’allons pas vous faire un article alcoolisé dédié aux vertus de l’apéro (encore que ça aurait de l’intérêt).
Il se trouve que la région de Pisco, ville située à environ 300 bornes au Sud de Lima, est seulement celle qui a donné son nom à l’alcool local, composant essentiel du Pisco Sour, la boisson nationale.
Mais c’est aussi notre dernière étape avant de rallier la capitale et prendre notre avion pour le Brésil. Et oui, qu’on le veuille on pas, les jours défilent et la fin approche.

Du coup, pourquoi donc, me direz-vous, aller à Pisco plutôt qu’à Nazca et ses lignes mystérieuses ? Pourquoi pas non plus du côté de Huacachina et ses immenses dunes de sable ? Parce que comme dit précédemment, le temps défile et on ne peut pas tout faire !
Voilà en tous les cas comment nous débarquons, par une matinée ensoleillée et 12 heures de bus de nuit (et oui, rectification de l’article précédent, comme dans Highlander il en restait un), à Pisco.
Bon pour être très honnête, malgré l’hôtel très sympa dégoté au débotté, ça sent un peu la loose quand on arrive. Pisco, ce n’est pas franchement gégé, pas franchement sympa et y a surtout pas franchement grand-chose à y faire.
Nous décidons donc d’écourter l’expérience et de filer dès le lendemain à Paracas, station balnéaire à 20 bornes plus au Sud, franchement plus sympa, avec franchement plus de trucs pour s’occuper et franchement mieux tout court.
C’est donc de Paracas que nous partirons découvrir la raison première de notre arrêt dans ce coin du Pérou, et la réponse aux questions posées plus haut : les Îles Ballestas.
Ces îles, surnommées les « Galapagos du pauvre » (ben ouais, on fait avec ce qu’on a), abritent en effet une faune marine et surtout une quantité d’oiseaux incroyables. Ceci leur offre une particularité : elles sont, comme quelques autres au large des côtes péruviennes, littéralement recouvertes de guano, de cormoran principalement pour ceux que ça intéresse, ce petit oiseau ingurgitant chaque jour quasiment son poids en anchois… qu’il faut bien évacuer d’une manière ou d’une autre.
Une fois qu’on se fait à l’odeur, il faut bien reconnaître que le spectacle est étonnant, parfois un brin flippant (Hitchcock serait-il passé par là avant de tourner les Oiseaux ?).
On vous laisse apprécier, en images et en vidéo. Ne manque, félicitez-vous-en, que les odeurs.
Mais, ce serait extrêmement réducteur si nous ne parlions que des millions d'oiseaux qu'abritent ces îles sans vous dire que nous avons surpris également d'autres habitants comme par exemple, dauphins, phoques ou pingouins...


Allez, magnéto !
Pour la petite histoire, sachez quand même que ces îles ont fait éclater une guerre entre l’Espagne, pleine de velléités post-coloniales, et le Pérou, la « Guerre du Guano ». Ça ne s’invente pas.
Pourquoi donc me direz-vous encore une fois ? Tout simplement parce qu’au 19e siècle les anglais, alors en pleine révolution industrielle, se sont aperçus que le guano de ces îles, utilisé comme engrais, était 20 fois plus efficace que notre bon vieux fumier. Ils se sont donc mis à en importer des quantités astronomiques, ce qui attira la convoitise espagnole.

Tout ça pour visiter des îles pleines de fiente d’oiseau, ce n’est pas un peu dommage quand même ? Attendez donc un peu et n’allez pas si vite en besogne.
Non, il n’y a pas que les îles de guano. En chemin nous découvrons le mystérieux géoglyphe du candélabre, tracé dans le sable voici des centaines d’années et à la signification tout aussi énigmatique que les ligne de Nazca.
Comment ça tient, seulement dans le sable ? Pour une raison toute simple en fait : parce qu’il ne pleut jamais ou presque (entre 7mm et 10mm par an tout au plus).

Et ce n’est pas tout. Paracas abrite aussi, sur sa péninsule, une magnifique réserve naturelle que nous découvrons en suivant.
Mais attention, pas de végétation luxuriante ici : on vous l’a dit (si si, juste au-dessus) il ne pleut jamais. Non, la réserve est un superbe désert aux couleurs changeantes, en fait l’extrémité Nord (ou presque) de l’immense désert d’Atacama qui s’étend sur plus de 1000km le long des côtes chiliennes et péruviennes.
On doit bien avouer que, si y vivre doit être difficile au quotidien, on est quand même très séduits par ces paysages désertiques et leur tonalité si particulière.
D’ailleurs, on aura tellement aimé qu’on y retournera dès le lendemain, en quad cette fois, pour un super moment partagé avec les enfants, découvrant en plus des paysages des champs entiers de fossiles.
Photos et vidéos parlent d’elles-mêmes ! 



Et voilà, il est temps pour nous de rejoindre Lima afin de boucler notre voyage au Pérou.
A bientôt les cocos !

1 commentaire:

  1. toujours autant de magnifiques photos et commentaires et oui à bientôt les cocos

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