samedi 18 juin 2016

Fichez-nous La Paz

Coucou c’est nous, de retour parce qu’on revient, reprenant nos activités bloguesques après quelques jours off passés à explorer les chutes d’Iguaçu (côté brésilien) et d’Iguassu (côté argentin). Vous serez indulgents et comprendrez, enfin dans quelques temps quand nous en serons là aussi dans le blog et que vous en découvrirez les premiers clichés, que nous avions, sinon mieux, en tous les cas beaucoup à faire.

Après Sucre, ses jolies rues blanches et ses allures de petite bourgade provinciale, nous voici donc à La Paz, capitale de fait de la Bolivie, poumon économique et même politique du pays, où nous arrivons le 24 mai aux aurores, notre bus de nuit ayant finalement mis 2h30 de moins que les 13h prévues (ou en tous les cas vendues) pour arriver à 5h30.
Autant dire que, bien qu’on soit dans une grande ville, à cette heure que ne renierait pas Jacques Dutronc, certes La Paz s’éveille mais y a quand même pas des masses de trucs à faire… surtout quand l’hôtel qu’on a réservé n’est pas encore ouvert.
Direction donc le Lêve-tôt local (je vous en dirais bien nom, mais j’avoue, et vous serez encore une fois très compréhensifs, que tous les fils n’étaient pas encore branchés et les enregistreurs en état de marche) pour un petit-déjeuner en attendant que le monde autour, tout comme nous, sorte de sa torpeur.

C’est, légèrement embrumés, que nous partirons découvrir La Paz et ses hauteurs après avoir fait un crochet par l’hôtel histoire de nous délester de nos 40kg de bagages et non sans avoir effectué un petit somme. Enfin seulement pour les grands, car les petits, que parfois rien ne semble atteindre, pètent le feu comme si de rien n’était.
A dire vrai, et même si nous ne l’aurons que survolée, La Paz n’est pas forcément la ville la plus sympa qu’on aura vu jusque-là. Mis à part quelques beaux édifices d’inspiration coloniale et, comme partout ici, des églises à profusion, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour le peu qu’on en aura vu.
Une ville au développement rapide, à l’urbanisation semble-t-il erratique et à la pollution très présente. Faut dire que, à sa décharge, être coincée dans une cuvette, enchâssée à 3700m d’altitude au milieu de hauts-plateaux culminants à plus de 4000m ça n’aide pas ! 
Quelques curiosités quand même, découvertes au gré d’un tour sur l’une nouvelles lignes de téléphérique qui parcourent la ville (bel effort reconnaissons-le pour un développement vertueux), dont la plus sidérante sera… le cimetière.
Pas comme chez nous, avec ses sépultures bien alignées, non loin de là. En fait, un quartier entier de petits immeubles, sur 3 ou 4 niveaux, sorte de mausolées communs que l’on parcourt de ruelles en ruelles. La tradition locale veut en effet que les défunts soient « entreposés » une dizaine d’année dans des coffres funéraires avant d’être incinérés et prendre place dans l’urne qui leur était réservée.
Pour revenir au téléphérique donc, il nous mènera sur les hauteurs de la ville, à plus de 4000m d’altitude, où nous découvrirons que… ben en fait, nous ne sommes plus à La Paz mais à El Alto, ville nouvelle développée à partir de 1984 sur les hauts-plateaux surplombant la cité et comptant désormais près de 1,5 millions (!!) d’habitants quand La Paz en compte à peine plus de 1 million.
Ville étrange, faite de brics et de brocs, en croissance constante et en plein boom économique, où tout semble se vendre et s’acheter quel qu’en soit l’état. Surtout, ville essentiellement (voire exclusivement) peuplée d’Indiens, ce qui en fait la « capitale officieuse » des Aymaras, ethnie majoritaire et historique des hauts-plateaux andins.

Après avoir fait, modestement, le tour de la question, nous partirons pour une journée d’excursion en direction du Nord, sur les anciennes rives du Lac Titicaca (qui depuis a reculé de quelques kilomètres) afin de découvrir les ruines de la cité antique de Tiwanaku, vestiges de cette civilisation précolombienne et surtout pré-Inca, qui s’est développée autour du Lac Titicaca et qui partage avec les Incas les cultes du soleil et de la terre.
Visite instructive et très sympa, excellente mise en bouche avant les plats de résistance qui nous attendent en Bolivie avec la Vallée Sacrée et le Machu Picchu.
 

Au musée qui jouxte le site, cette fois pas de folies avec un départ en éclaireur afin d’être sûr que le p’tit Alex ne tombe pas nez à nez avec une momie. Mission accomplie, mais un crâne nous aura échappé au détour d’une salle. Bilan : plus de momies ni de crânes (ou quelconques autres ossements d’ailleurs) pour le p'tit loup.

Retour à La Paz en fin de journée avant notre départ le lendemain pour les bords du Lac Titicaca et une aventure rocambolesque qui fort heureusement finira bien (mais ça, on vous le développera plus longuement au prochain épisode).

Ah si quand même dernier mot sur La Paz, et plus largement la Bolivie : habitude surprenante ici que de regrouper, au même endroit, tous les commerces et activités d’un même type. Si, chez nous, on connaît dans toutes les villes les « Rue de la Soif » (allez savoir pourquoi c’est cet exemple qui m’est venu en 1er…), les « Coins des brocanteurs », etc… ici on a l’impression que dès qu’un magasin ouvre ses portes et semble fonctionner, tous les autres se disent « Putain, mais ouais !! Bien sûr c’est ça qu’il faut faire, et ici en plus ! ».
Du coup des rues entières dédiées aux vendeurs de lunettes, d’autres aux pièces détachées de motos, une encore aux quincailleries en tous genres (pas besoin de Würth ici), etc. etc. j’en passe et des meilleures. Étonnant mais sûrement pratique.

Ah si quand même (bis repetita), preuve que nous ne sommes pas en déconnexion totale et que décidément la mondialisation est partout, même à La Paz on manifeste contre la loi El Khomri … à moins qu'ici ce ne soit simplement pour avoir du boulot.
A ciao les loulous.

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