Jungle speed

On vous avait prévenu que nous n’étions pas hyper rigoureux et réguliers sur le blog, mais cette fois c’est vrai qu’on a légèrement explosé les compteurs : Kaoh Sok c’était début février et nous voici déjà le 19 à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Bon en même temps, 2 semaines de retard c’est pas la fin du monde non plus et ça ne vaut même pas le coup de consulter !

Donc nous voici, après quelques jours de repos bien mérités sous les Koh-koh-tiers, déjà repartis sur les chemins, mais pas de traverses puisqu’on choisit de tout faire en bus sans prendre le train.

Du coup allez hop, on y va, en route pour l’aventure (et oui, on ne résiste pas à l’appel de Banga…), sans mauvaise surprise niveau transports pour une fois … enfin sans réelle surprise puisque comme à chaque fois qu’on doit marquer une étape (ici entre bateau-bus et bus) on se retrouve largués autre part que convenu avec une foule de vendeurs (recéleurs ??) de tickets qui essaient de nous fourguer excursions, circuits et autres mini-vans. Mais bon c’est notre lot (quasi) quotidien depuis près de 3 semaines, donc on prend sur nous, on (Juliette surtout) râle un peu et on se démerde.

C’est pas vrai que je râle d’abord ! Non mais. Et pis revenons à nos moutons.

Dom voulait aller dans la jungle, voir la luxuriance de la nature, les animaux sauvages et tout le tralala : mission accomplie au beau milieu de Kaoh Sok avec une excursion de 2 jours (tant pis pour le budget) en immersion complète (au propre comme au figuré) … mais toujours sans jamais trop savoir ce pour quoi on paye étant donné l’anglais plus qu’approximatif de notre logeuse.

Bref, nous voilà embarqués pour deux jours dans la jungle avec brosse à dents et culottes de rechange (et caleçons bien sûr pour les garçons) pour tout bagage (ça change de notre barda habituel). Enfin rassurez-vous on a quand même appareils photos, caméras, lampes frontales et tout le toutim, juste une dizaine de kilos quoi !

Au programme : découverte du parc national protégé de Khao Sok avec pour commencer balade/transfert sur le lac en long tail boat.

Comme décidemment, les Marras et les bateaux ne font pas bon ménage (et ce n’est pas fini…) le voyage se devait bien de réserver quelques surprises : chose fait lorsque, alors que tout se passait bien, en plein milieu du lac, notre bateau se stoppe brutalement : ben ouais en fait c’est vachement plus dur d’avancer sans hélice ! Pas de panique : ni une ni deux, notre boatman se met en maillot de bain, chope une seconde hélice dans sa boîte à outils (au milieu de diverses épaves d’hélices plus rouillées les unes que les autres) et plonge remettre tout ça en place. Bon, en fait, pas de bol, l’hélice avait dû fusiller la transmission et ce n’était pas réparable. Du coup, on a eu le temps d’admirer le paysage sur le lac en attendant le bateau de rechange (45 min. quand même) … Ceci nous a également permis de découvrir le métier le plus con du monde : vous croyez qu’on a simplement embarqué dans le second bateau mais non, notre boatman nous a emboîté le pas et pris les commandes pendant que le bon samaritain qui venait d’arriver restait là au milieu de nulle part à se débrouiller pour réparer !

Bon trêve de mésaventures nautiques, et retour à notre excursion qui aura été fabuleuse.

On a commencé par 1h30 de marche à travers la jungle en suivant (et remontant) un cours d’eau pour arriver à l’entrée d’une grotte en partie immergée que nous avons traversée (avec maillots de bain et lampes frontales) en 1h environ au milieu des chauves-souris et de quelques araignées « mastardes » (selon Alex), avant de retourner au bateau. Chapeau d’ailleurs à nos 2 aventuriers en herbe, au top durant toute la balade !

Je m’incruste pour féliciter Ju également : avec chauve-souris, araignées, grotte sombre et enfants à gérer ; tous les ingrédients d’un cocktail de stress et larmes chaudes étaient réunis. Et ben que nenni !! braves gens, elle a assuré grave ! (alors elle est top ou pas ma meuf, hein !).

Bon où j’en étais déjà ? Ok, je reprends : le soir, nuit au camp flottant avec repas à base de poisson fraîchement pêché suivi d’un night safari… malheureusement infructueux !

Autant vous dire que la nuit a été d’un calme olympien, loin de tout et avec pour seuls bruits quelques oiseaux nocturnes, des cris de gibbons et les inévitables grenouilles.

Le lendemain, rebelote avec morning safari avant le petit-déj., mais plus de réussite puisque nous avons vu quelques gibbons et randonnée de 2h30 jusqu’à une grotte pleine de chauves-souris avant un repos aquatique bien mérité !

Je récupère la main pour terminer le récit de nos aventures à Kaoh Sok, qui ne serait pas complet sans mentionner la dernière (més)aventure de la journée : tranquilles de retour dans notre chambre d’hôtel pendant que Ju était à la réception, nous voyons entrer un (ou plutôt une) macaque pas farouche avec son bébé accroché au ventre. Plus vif que l’éclair (enfin plutôt une vieille lumière qui grésille), je saute sur l’appareil photo pour immortaliser cet instant, je vise et… plus personne ! En fait la cible s’était déplacée sur le lit (mon lit put...) et farfouillait dans un sac à la recherche d’un butin convenable.

Chose faite avec le paquet (tout neuf) de gâteaux des enfants, dégusté dans l’arbre voisin ! Du coup, enfants déçus d’avoir perdu leur goûter mais hilares de cette scène marquante du voyage.

Allez à++ tout le monde et désolé pour le retard que prennent nos narrations, mais c’est vrai que l’Australie c’est hyper speed. Promis on va (essayer de) faire mieux.

La bise la tête en bas (n’y voyez rien de salace).